Les raisons qui poussent les gens à devenir propriétaires seuls sont diverses. Ce peut être à cause du célibat, d’un besoin d’indépendance, d’une envie d’avoir une cour ou encore, par souci économique.
Selon Statistique Canada, les adultes seuls qui deviennent propriétaires sont de plus en plus nombreux. De 2001 à 2016, ils seraient passés d’environ 429 000 à 482 000. Mais la plupart optent pour un condominium, qui est souvent plus pratique et moins dispendieux. Par contre, on n’y trouve pas les mêmes avantages que dans une propriété unifamiliale, notamment une grande cour, un nombre de pièces plus élevé et davantage d’intimité. Cependant, est-ce un achat raisonnable quand on est le seul à signer au bas du contrat? Tout dépend de votre situation. Voici quelques pistes de réflexion.
L’entretien : êtes-vous prêt?
Tondre la pelouse, nettoyer les gouttières, peinturer le cabanon, déneiger l’entrée… La liste des tâches liées à la maison est longue. Certaines personnes peuvent trouver difficile de ne pas avoir d’acolyte avec qui partager les corvées. Est-ce votre cas? Si le budget vous le permet, il est aussi possible d’engager des professionnels pour vous aider.
Une mise de fonds plus difficile à amasser
Idéalement, il faut économiser au moins 20 % du prix d’achat de la propriété convoitée avant d’en devenir acquéreur. Pour une maison de 250 000 $, cela signifie une mise de fonds de 50 000 $. Advenant un pourcentage inférieur à 20 %, il faudra payer la prime d’assurance de la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL). Son prix varie en fonction de la mise de fonds existante. Inutile de dire qu’à deux propriétaires, il est plus facile d’assumer ce 20 %! Mais ce n’est pas impossible si vous revoyez votre budget et prévoyez le coup.
Des factures à assumer pleinement
Bien sûr, toutes les factures liées à la maison devront être payées avec un seul salaire. Taxes de bienvenue, frais de notaire, taxes municipales et scolaires, électricité, Internet, achat de meubles, de peinture, etc. Il est donc recommandé de faire un budget détaillé qui vous permettra de savoir si votre désir immobilier est réaliste.
Taux fixe ou variable : lequel est préférable?
Le taux d’intérêt de votre emprunt hypothécaire peut influencer grandement le montant à rembourser chaque mois. Premièrement, magasinez-le bien en contactant différentes institutions bancaires. Ensuite, il faudra décider si vous choisissez un taux fixe (le pourcentage d’intérêt ne change pas) ou variable (il fluctue selon le marché : il est souvent plus bas que le taux fixe, mais peut monter sans crier gare). Nos conseils : si votre salaire dépasse largement vos frais mensuels, vous pourriez opter pour le taux variable tout en dormant sur vos deux oreilles. Sinon, la prudence est de mise avec le taux fixe.
Terme du prêt : devriez-vous le choisir long ou court?
Habituellement, plus le contrat hypothécaire est signé pour une longue période, plus le taux d’intérêt fixe sera bas. Par contre, cela a un désavantage : plus le terme est long, plus votre situation risque de changer pendant cette période. Par exemple, si vous trouvez l’amour et désirez vendre pour déménager chez votre conjoint, vous devrez payer des pénalités pour rupture de contrat. Parfois, mieux vaut prendre un terme court et renouveler au besoin.
L’importance des assurances
Dans un contexte où vous êtes le seul propriétaire, les assurances sont indispensables. Puisque vous ne pouvez compter que sur vous-même advenant un imprévu, mieux vaut avoir une couverture qui assume les factures et les remboursements hypothécaires en cas de perte d’emploi ou d’arrêt de travail.
Des maisons en bas de 250 000 $, il y en a beaucoup?
Le propriétaire unique peut souvent se permettre l’achat d’un condo. Mais qu’en est-il des maisons? À moins d’avoir un grand pouvoir financier, le bassin de propriétés unifamiliales accessibles est plus restreint. Cependant, les prix varient beaucoup d’un endroit à l’autre. Selon une étude de JLR solution foncière, en 2017, 90 % des habitations dans cinq régions québécoises se trouvaient sous la barre des 250 000 $. Soit au Bas-Saint-Laurent, en Mauricie, sur la Côte-Nord, dans le Nord-du-Québec et en Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine. Dans ces régions, on dénombre plusieurs maisons unifamiliales valant moins de 200 000 $. Par contre, si vous avez en tête de vous installer dans des villes situées près des centres urbains comme Montréal, ce sera plus difficile avec un budget moyen, à moins d’acquérir une résidence qui a besoin d’amour.
Malgré certains désavantages, devenir propriétaire est habituellement un événement positif quand on sait bien gérer ses finances : l’immobilier est un placement sûr et vous empocherez seul les bénéfices lors de la revente. Et que dire du plaisir de profiter de grands espaces qui nous appartiennent? N’hésitez pas à demander conseil à un courtier RE/MAX ou à votre banquier, il pourra vous aider à évaluer toutes les options.
Source: RE/MAX Québec